Il y a de la fatigue et aussi l’urgence de mes autres activités, mais je tiens encore.
Merci (ému, gros) de vos messages d’encouragement qui me font chaud au cœur suite à la dernière fois où je me suis trop épanchée.
J’essaie de prendre de la distance avec les réseaux, mais c’est dur. Je souffre de l’incompréhension du dehors, même si je sais rationaliser ; et j’ai ce cruel besoin d’envisager la réception des choses. Cet exercice quotidien réveille parmi vous les petits « inspecteurs de collège » et autres « contrôleurs de qualité » qui ne manquent pas de signaler que « le niveau baisse » ou que « je ne me suis pas foulée » ou que « telle chose vaut mieux que telle autre », etc. J’ai mal de ces certitudes à l’égard de mes objets, et ça me rend sombre. Mais oublions.
Il m’apparaît de plus en plus clair que la résolution portera des fruits. Se coltiner la peur du vide tous les jours et parvenir à la traverser comme on peut (pas toujours avec brio, mais quand même), tord le cou à pas mal de croyances ancrées profond. L’inspiration est une notion fumeuse, l’action guérit les angoisses, faire beaucoup trop vaut mieux que faire presque pas. J’ai envie de croire que j’avance avec vous.
N.B. : On m’a posé la question : lorsque je note que le tournage m’a demandé 2h, c’est installation comprise (environ la moitié du temps). La durée de rushes purs s’estime plutôt autour de 30 minutes par jour.
Le 8e jour, pour la première fois du mois, je tourne un truc dans la journée que je ne garderai pas. Je ne sais si c’est le choix du cadre ou du sujet, mais ça ne va pas. Le soir je profite de devoir manger quelque chose pour retenter. Ça se passe bien. Tourné 3h (dont 2 à jeter), monté 1h45.
Le 9e jour, je croule sous le travail pour la radio. J’ai cette idée de critique de « Get Lucky » en tête depuis le début du marathon, je sens que ça va être le bon jour. Je commence par des prises où je me trouve désagréable, j’essaie de m’adoucir et chanter m’aide à lâcher prise. Tourné 1h30, monté 2h.
Le 10e jour, le manque de récupération se fait sentir, je sors marcher, je cogite. Je m’y mets finalement le soir, je parle soin et beauté, ça ne plaira pas à tout le monde. Tant pis. Tourné 1h30, monté 2h.
Le 11e jour, je me plie à la demande spéciale de ma maman, ce qui fait deux vidéos de suite où il est question d’art de vivre. On me le fait sentir. Je regrette un peu. Tourné 1h30, monté 4h.
Le 12e jour, c’est les vacances, vous avez travaillé pour moi, je n’ai qu’à me laisser entraîner où vous voulez : c’est drôle, ça fait du bien. Tourné 1h15, monté 3h.
Le 13e jour, j’ai envie de m’effacer. Je repense au plan de girafes de Solange te parle ACCOUPLEMENT. Je reprends le même cadre et je m’attendris devant de gentilles créatures poilues. Tourné 1h15, monté 2h45.
Le 14e jour, je le prépare depuis une semaine. J’ai pris rendez-vous. Je m’étais dit que c’était l’occasion de recevoir des invités ce mois-ci, difficile de savoir qui. Est-ce que je me parjurerais ? Avec Paul-Marie il n’y avait aucun risque. Nous nous retrouvons à Barbès pour fureter les arrivages de Guerrisol. J’appréhende, évidemment, je ne sais pas trop comment mener la barque, et au final la forme en pâtit un peu, mais nous nous amusons vraiment (je pense). Tourné 3h, monté 3h30.
Le 15e jour, la vie prend trop de place, je suis en manque de cinéma. La vidéo servira donc de récréation. Tourné 30min, monté 3h.
J’écris tout ceci pour me souvenir, peut-être que je suis trop critique. Retenons surtout que nos retrouvailles sont amusantes. À demain, Solange/Ina
Une vidéo par jour en janvier (bilan à la moitié)
15 JanIl y a de la fatigue et aussi l’urgence de mes autres activités, mais je tiens encore.
Merci (ému, gros) de vos messages d’encouragement qui me font chaud au cœur suite à la dernière fois où je me suis trop épanchée.
J’essaie de prendre de la distance avec les réseaux, mais c’est dur. Je souffre de l’incompréhension du dehors, même si je sais rationaliser ; et j’ai ce cruel besoin d’envisager la réception des choses. Cet exercice quotidien réveille parmi vous les petits « inspecteurs de collège » et autres « contrôleurs de qualité » qui ne manquent pas de signaler que « le niveau baisse » ou que « je ne me suis pas foulée » ou que « telle chose vaut mieux que telle autre », etc. J’ai mal de ces certitudes à l’égard de mes objets, et ça me rend sombre. Mais oublions.
Il m’apparaît de plus en plus clair que la résolution portera des fruits. Se coltiner la peur du vide tous les jours et parvenir à la traverser comme on peut (pas toujours avec brio, mais quand même), tord le cou à pas mal de croyances ancrées profond. L’inspiration est une notion fumeuse, l’action guérit les angoisses, faire beaucoup trop vaut mieux que faire presque pas. J’ai envie de croire que j’avance avec vous.
N.B. : On m’a posé la question : lorsque je note que le tournage m’a demandé 2h, c’est installation comprise (environ la moitié du temps). La durée de rushes purs s’estime plutôt autour de 30 minutes par jour.
Le 8e jour, pour la première fois du mois, je tourne un truc dans la journée que je ne garderai pas. Je ne sais si c’est le choix du cadre ou du sujet, mais ça ne va pas. Le soir je profite de devoir manger quelque chose pour retenter. Ça se passe bien. Tourné 3h (dont 2 à jeter), monté 1h45.
Le 9e jour, je croule sous le travail pour la radio. J’ai cette idée de critique de « Get Lucky » en tête depuis le début du marathon, je sens que ça va être le bon jour. Je commence par des prises où je me trouve désagréable, j’essaie de m’adoucir et chanter m’aide à lâcher prise. Tourné 1h30, monté 2h.
Le 10e jour, le manque de récupération se fait sentir, je sors marcher, je cogite. Je m’y mets finalement le soir, je parle soin et beauté, ça ne plaira pas à tout le monde. Tant pis. Tourné 1h30, monté 2h.
Le 11e jour, je me plie à la demande spéciale de ma maman, ce qui fait deux vidéos de suite où il est question d’art de vivre. On me le fait sentir. Je regrette un peu. Tourné 1h30, monté 4h.
Le 12e jour, c’est les vacances, vous avez travaillé pour moi, je n’ai qu’à me laisser entraîner où vous voulez : c’est drôle, ça fait du bien. Tourné 1h15, monté 3h.
Le 13e jour, j’ai envie de m’effacer. Je repense au plan de girafes de Solange te parle ACCOUPLEMENT. Je reprends le même cadre et je m’attendris devant de gentilles créatures poilues. Tourné 1h15, monté 2h45.
Le 14e jour, je le prépare depuis une semaine. J’ai pris rendez-vous. Je m’étais dit que c’était l’occasion de recevoir des invités ce mois-ci, difficile de savoir qui. Est-ce que je me parjurerais ? Avec Paul-Marie il n’y avait aucun risque. Nous nous retrouvons à Barbès pour fureter les arrivages de Guerrisol. J’appréhende, évidemment, je ne sais pas trop comment mener la barque, et au final la forme en pâtit un peu, mais nous nous amusons vraiment (je pense). Tourné 3h, monté 3h30.
Le 15e jour, la vie prend trop de place, je suis en manque de cinéma. La vidéo servira donc de récréation. Tourné 30min, monté 3h.
J’écris tout ceci pour me souvenir, peut-être que je suis trop critique.
Retenons surtout que nos retrouvailles sont amusantes.
À demain,
Solange/Ina
P.S. : Pour ceux qui l’aurait ratée, il y a eu cette interview de 40 minutes chez Marie Richeux sur France Culture. C’était vraiment doux d’y être en compagnie de Sophie Calle, Chantal Akerman et Bjork.
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