À force de réfléchir sur les choses, elles n’ont plus de sens.
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Étiquettes : cerveau, dépression, existence, interrogation, panne, philosophie, réflexion, remise en question
Ça me fait ça des fois avec les feux tricolores. Quant il est rouge ou orange, ça va. mais quand il est vert j’ai des doutes. J’ai besoin d’un temps pour me convaincre qu’il est vraiment vert. Vraiment.
Personne ne parle jamais de ces choses là.
Il m’arrive régulièrement (2 -3 fois par an) de conduire dans des quartiers que je connais par cœur, ou je passe tous les jours, et ces jours là je les reconnais mais je ne sais plus m’y diriger, c’est très flippant, en général ça passe en quelques secondes.
Un autre truc qui m’énerve beaucoup, c’est de rencontrer des gens pour la première fois et quelques minutes plus tard d’être persuadée qu’en réalité je les connaissais déjà, c’est difficile à expliquer
bon bref ça n’intérresse que moi mais je n’en avais jamais parlé
Mais oui. Ce sont des bugs du cerveau je crois. Peut-être un truc qu’ils ont oublié de coder dedans.
Le mot pantoufle n’a pas été inventé par hasard, car il met en évidence ces bugs de manière beaucoup trop évidente. Il suffit de le dire de nombreuses fois dans sa tête pour qu’il devienne totalement abstrait, il ne veut plus rien dire et là ça y est, le bug est amorcé? Qu’est-ce qu’une pantoufle, pourquoi cet agencement des lettres, comment ça se fait que je peux le dire dans ma tête, est-ce que je peux toujours le dire avec ma bouche, ai-je déjà dit ce mot à quelqu’un, est-ce que le langage existe vraiment, pour quoi faire ? C’est vertigineux.
Sinon, plus simple, dans le métro, j’ai souvent le bug de la barre. Tout le monde se relaie pour la tenir, mais si on la lachait tous en même temps, peut-être qu’elle tomberait. Mais surtout ça n’a aucun sens tous ces gens immobiles qui tiennent des barres, enfermés dans une boite. Un extra-terrestre qui regarderait cette scène sans connaître le concept trouverait ça absurde. Et si on mettait cette boite ou juste les gens et les barres au milieu d’un parking ou sur la place du village, est-ce que les gens se relaieraient encore ? Est-ce que ça donnerait du sens à cette scène ?
Solange ! T’es trop mignonne quand tu doutes, je t’adore ! Moi, je me souviens, quand j’étais petite, le soir, je réfléchissais à ma façon de respirer, je me demandais comment mon cerveau pouvait savoir à quel moment précis il fallait inspirer puis quand expirer. A force d’y réfléchir, je ne savais plus respirer et je manquais de m’étouffer ! Pas facile de mettre son cerveau en veille, de temps en temps, pour vivre légèrement, pourtant, quel bien ça fait ! Gros bisous !
Très chère Ina, Solange adorée,
Nous avons tous ces instants de doute intense. Il suffit de se demander si notre démarche n’est pas trop portée sur l’avant ou l’arrière du pied pour ne plus pouvoir marcher correctement.
Heureusement il y a aussi ces moments où notre intellect laisse place entièrement à l’instinct, à l’émotion. Alors ce que nous entreprenons devient facile et joyeux.
Prends ton temps, change d’air et reviens-nous.
oui mais réfléchir c’est beau car c’est renvoyer la lumière
ça me le fait aussi
tu me parles bien Solange
Il faut absolument que tu lises « Kant » de Jon Fosse !
Ta vidéo est super (elles le sont toutes). Je me reconnais beaucoup dans ce que tu nous raconte, et c’est peut-être rassurant de savoir que finalement on est pas tout seul à vivre des chose un peu bizarre parfois.
Je ressens parfois ce genre de choses, mais aussi en beaucoup plus poussé. Mon psy m’a parlé de la dépersonnalisation, tu connais ça toi ?
En tout cas, merci beaucoup. Tu es une petite pépite.
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